Challenge Fréjus Format L

Je déclare ouverte la saison de Triathlon 2023

Date :12 mai 2023
Epreuve :Half Ironman (L)
Classement :153ème/335 (45,67%)
Temps :5h40’42 »
Taux d’autosatisfaction95%

Colis suspect à Auber, mon RER est à l’arrêt en gare de Nanterre. Aucun doute, c’est un signe du destin, si je rate mon train, c’est que c’est écrit et que ce Challenge L Fréjus ne me veut pas. Mais non, suis-je bête ? C’est un complot, on veut me nuire et m’empêcher de me rendre à une course où la victoire m’est promise ! Le binôme Fabrizio et Pedro (les prénoms ont été volontairement anonymisés pour m’éviter de terribles représailles) sont sûrement à l’origine de cet incident. Malheureusement pour nos deux brigands, le plan est déjoué par les forces de Police parisiennes qui font honneur à leur réputation. Le RER reprend sa route et j’arrive à attraper mon train à la volée. Fréjus, j’arrive !

Samedi après-midi, je dépose mon attirail à l’hôtel Les Palmiers, adresse tout à fait recommandable, et file à la base nature François Léotard pour retirer puce et dossard. 17h, j’assiste à la première étape de la D1 de Triathlon. C’est vraiment un autre monde, les mecs sont des champions hors-normes, l’intensité est totale sur toutes les disciplines. Le taulier Mario Mola remporte l’étape en individuel et place son équipe de St Jean de Monts Triathlon sur la plus haute marche du podium.

Dîner en tête à tête avec l’ami Lionnel, je démonte le plat de Carbonara. Au lit à 21h et dodo jusqu’à 5h pour attaquer les choses sérieuses.

6h, j’arrive dans le parc à vélo, nous sommes rangés par équipe, je retrouve donc mes coéquipiers stadistes et le coach Renaud. Chacun prépare méticuleusement ses petites affaires. Fabrizio tourne en boucle sur sa tenue vestimentaire (coupe-vent, manchettes, j’ai plus rien à me mettre…), je peaufine mon maquillage avec une superbe crème solaire indice de protection 50, ce qui me vaut les moqueries de certains de mes camarades.

Sur la plage, je m’interroge sur l’intérêt d’aller « goûter » l’eau. J’y vais, j’y vais pas, finalement, j’y vais. Bonne surprise, les 17 degrés annoncés passent crème, avec la combi, on est même mieux dans l’eau que dehors. Les hommes Pro partent suivis par les femmes Pro et enfin, les gueux s’élancent ! Exceptionnellement, je manque d’ambition et me contente de la seconde ligne. Erreur fatale, ma mise à l’eau est pourrie, même si nous ne sommes que 300, je prends et donne des coups, le plaisir n’est pas là, je ne suis pas dans ma course. Au fil de l’eau, la situation s’éclaircie, je pose ma nage mais je peine à me situer, sortie à l’australienne et c’est parti pour une seconde boucle. Première bouée et paf, le soleil pleine tronche, je fais pour le mieux et termine avec un goût amer d’inachevé.

Transition 1 sans aucune pression, je prends le temps d’enfiler des chaussettes et je privilégie le confort en gardant mes chaussures de route plutôt que les traditionnelles chaussures de triathlon.

Dès les premiers coups de pédales, la motivation est de retour. Le P3 répond bien, la vitesse et les watts sont encourageants, mon objectif est bien intégré, aller chercher les plus de 200 Watts NP. Le col du Bougnon passe comme une lettre à la poste ou un email via hotmail. Je rattrape Pedro aux environ du premier tiers de course, il me dit être surpris que j’arrive si tard et me demande si j’ai fait 3 tours en natation. La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe, je ne relève pas l’agression et je poursuis mon petit bonhomme de chemin. La route est ouverte à la circulation, je me retrouve bloqué derrière une file de voitures, ce qui m’empêche de profiter d’une belle descente. D’autres concurrents prennent le risque de slalomer entre les voitures, très peu pour moi. Je laisse filer un petit groupe et me retrouve esseulé, difficile de garder la motivation quand on n’a personne en ligne de mire. Le parcours est exigeant avec une succession d’ascensions, courtes, pas très dures mais incessantes. Heureusement, mon vélo passe bien en côte et c’est même là où je suis le plus efficace. Dans les derniers kilomètres, trois concurrents reviennent sur moi. Je prends le train, dans le respect des règles du drafting, et termine avec un regain d’énergie.

J’arrive néanmoins en T2 avec la sensation que la course à pied va être compliquée. Je ne traine pas dans l’aire de transition, je me coiffe d’une magnifique casquette blanche, je chausse mes runnings et c’est parti mon kiki.

1er kilomètre en 4’40, le second en 4’37, le circuit est totalement plat, je laisse mes s’exprimer. Assez rapidement, je suis plus autour de 4’50, je me fixe pour objectif de ne pas dépasser les 5’, je tiens le rythme jusqu’au 17ème, les quatre derniers étant plus difficiles. Renaud, le coach du Stade m’encourage et teste ma lucidité avec cette question piège : « C’est qui le plus beau ? ». Ma réponse fuse : « C’est moi le plus beau ! ». Lucidité et modestie resteront à jamais mes premières qualités.

Je passe la ligne en 5h40, en 153ème position, avec la sensation d’avoir tout donné.

Xavier m’avait fixé les objectifs suivants :

  • Rouler à plus de 200 W (NP), j’ai roulé à 205 W
  • Courir le semi en 1h40, je termine en 1h40’18

Ce n’est pas la première fois qu’il fait ce type de pronostic, soit il a des dons de voyance, soit il commence à vraiment bien me connaître. J’ai ma petite idée sur la question…

Cette course est un peu spéciale car nous n’étions pas nombreux mais le niveau était sacrément relevé avec la présence d’une trentaine de PROS dont un Champion du Monde Ironman et 70.3, Sebastian KIENLE (4ème), des français renommés Cyril VIENNOT (2ème) et Romain GUILLAUME (10ème), un nouveau venu Cédric LUDET (8ème) mais aussi un cycliste de la FDJ en reconversion Anthony ROUX (7ème), sans oublier bien sûr le vainqueur Bart AERNOUTS, 2ème à Kona en 2018 et vainqueur de plusieurs Ironman dont Nice en 2014.

Côté Stade Français, nous avions aussi notre PRO avec Kevin MAUREL qui pour sa première en Rouge et Bleu se classe 5ème, performance plus que remarquable. Les féminines étaient aussi bien représentées avec Aurélie, nouvelle stadiste qui me met un tour dans les dents à pied et se classe 77ème devant 2 PRO svp, Maëlle et Laurine ne sont pas loin derrière elle. Pedro, Matthieu et Fabrizio ont également fièrement défendu nos couleurs.

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Marathon Paris 2023

Passable mais peut mieux faire

Date :2 avril 2023
Epreuve :Marathon
Classement :5596ème/50708 (11,03%)
Temps :3h16’42 »
Taux d’autosatisfaction80%

Dimanche 2 avril 2023, 6h15, le réveil sonne. Je me lève du bon pied et file engloutir mon petit-déjeuner plus copieux qu’à l’accoutumée.

Ma tenue de combat est enfilée, t-shirt du Stade Français Rugby (orné du dossard 13706 sur lequel figure également mon prénom), modèle plutôt moulant qui met en valeur mon corps d’athlète, short tutu à poches permettant de stocker mes gels, chaussettes et chaussures peinturlurés afin d’afficher au monde entier mon originalité. Un survêtement trop large et une vieille veste Versailles Triathlon viennent compléter la panoplie.

C’est ainsi attifé que je vais prendre le bus 171 de 7h et des bananes. Dans le bus, un joggeur sac poubelle me regarde fixement d’un regard compatissant et amical, il essaye de communiquer avec moi et de me persuader que le ridicule ne tue pas. Notre cause commune est au dessus de ça, nous sommes en route vers l’exploit, dans quelques heures, nous serons des héros !

Métro ligne 9, Marcel Sembat, Adrien, collègue de bureau qui me rend plus de 20 ans débarque avec un de ses potes. On parle chrono, stratégie de course et objectifs personnels. Descente à Trocadéro puis petite marche jusqu’à la zone de consigne. Nos chemins se séparent, j’enlève ma première couche de vêtements et me dirige vers le sas de départ.

Ça bouchonne pour entrer dans le sas, la tension monte, ça pousse, on passe en force façon 49.3. Quelques minutes d’attentes et c’est parti pour le show !

Contrairement à l’an passé, je décide de faire l’effort pour tout de suite m’accrocher à un meneur d’allure (mec énervant qui court avec un drapeau dans le dos et qui est hyper facile, passe son temps à parler et sourire alors que toi, tu es au max). Le rythme est rapide, pas de problème au niveau respiratoire mais je sens que musculairement je m’emploie pas mal. Je fais un peu l’accordéon notamment lors des kilos avec ravitaillement mais reste néanmoins à proximité du meneur. Le parcours est certainement très beau mais je dois avouer que ma concentration est plus focus sur le chrono et l’écoute de mon corps que sur une étude de la beauté architecturale de la capitale.

Je passe le semi en 1h35, de bonne augure pour l’atteinte de mon objectif de 3h15 (difficile de le cacher, c’est marqué sur mon dossard…). J’ai un petit matelas de 2’30, je vais essayer de ne pas le gaspiller trop vite sur la seconde partie de la course. Kilomètre 24, mes quadriceps se manifestent de façon plus perceptible, l’acide lactique commence son travail de sape. Je maintiens néanmoins le rythme et reste au contact du groupe. Kilomètre 30, le mur ! Je ne peux pas vraiment dire que je me le suis pris car cela fait déjà un moment que je suis en sursis. Néanmoins, c’est à ce moment là que je commence vraiment à taper dans mon capital temps, je perds près de 30 » au kilo et à ce rythme l’objectif s’éloigne rapidement. Mes quadriceps sont vraiment en feu, chaque foulée est douloureuse, la fin de parcours est moins roulante que l’an passé, ce qui n’arrange pas mes affaires. Je travaille mon mental, je ne pense qu’au reste à faire, je sais que les 3h15 vont m’échapper mais désormais l’essentiel est de faire mieux que l’an passé et je sais que c’est encore possible. La foule est omniprésente sur la fin de course, l’ambiance est proche de celle d’une Beaujoire en fusion un soir de demi-finale de Coupe de France (c’est bon, je l’ai casée ma référence au triomphe des canaris) et c’est clair que ça me porte.

Je passe la ligne en 3h16’42’’, pas à l’objectif mais en 3’ de mieux que l’an passé. Pas de regrets, cette course n’est pas l’objectif numéro 1 de l’année et je n’ai pas fait de spécifique cap, je vais donc m’en satisfaire. Merci et bravo à Magali, Cécile et Céline qui ont réussi à me distinguer au milieu des 51000 coureurs et qui m’ont pleinement encouragé. Adrien termine en 3h11, bravo gamin et Matthieu mon président en 3h12 (terminer derrière son boss, c’est la base).

Fin des courses hors stade, place aux triathlons qui vont faire leur retour avec l’arrivée des beaux jours.

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Semi-Marathon Paris 2023

Un jour sans

Date :5 mars 2023
Epreuve :Semi-Marathon
Classement :4152ème/45372 (9,15%)
Temps :1h31’46 »
Taux d’autosatisfaction51%

4’30 de plus qu’il y a 3 mois à Boulogne Billancourt, on ne va pas se mentir, c’est clairement une contre performance. Je ne vais pas me chercher des excuses, c’était tout simplement un jour sans. Un jour sans jus, un jour où les jambes sont lourdes, un jour où les articulations sont affaiblies, un jour où les orteils tapent au bout des chaussures, un jour où tu te fais dépasser sans pouvoir réagir, bref, un jour où l’envie ne suffit pas.

Pourtant, l’envie était là ! Pas forcément la grosse envie de tout déchirer mais à minima l’envie de donner le meilleur de soi sur 21km.

Dans le sas de départ, je croise l’ami Lolo, on prend mutuellement des nouvelles et on échange sur nos objectifs, sous les 1h25 pour lui et 5′ de plus pour moi. Dés le départ, je le laisse filer, on n’est vraiment pas sur le même rythme. Je tourne autour de 4’15 au kilomètre mais je sens bien que ça ne va pas car je suis loin d’être facile. Je vais maintenir ce rythme sur la première moitié du parcours avant de perdre pas loin de 10 secondes au kilo sur la seconde.

Même si je n’ai pas réussi à courir aussi vite que je l’aurais souhaité, j’ai quand même la satisfaction de ne pas avoir lâché et d’avoir fait au mieux avec les moyens du jour. A en voir l’état de mes jambes à l’issue de la course (cuisses bien, bien chargées), je suis certain de m’être employé au maximum.

Félicitations à Laurent qui claque un très beau chrono en 1h20′, sa meilleure perf sur la distance. Belle course également de Walter, l’autre chavillois, qui gagne près de 4′ par rapport à Boulogne.

En synthèse, même les meilleurs peuvent connaître des coups de moins bien et je dis ça en toute humilité ;O). La vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain, il me reste quatre semaines pour soigner ma préparation, faire un bon marathon et ainsi remettre les pendules à l’heure. Et puis, vous constaterez sur la photo que même si l’efficacité n’est pas là, le style est lui au Top, le gainage est parfait, les bras relâchés et les couleurs de ma tenue plutôt harmonieuses, c’est important le style, non ?

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Cormaris Trail 2023

Ambiance X-Terra

Date :5 février 2023
Epreuve :Trail 30km
Classement :62ème/296 (20,94%)
Temps :2h31’59 »
Taux d’autosatisfaction92%

Pour cette 7ème édition du Cormaris Trail, j’ai opté pour l’épreuve reine, le 30km. La semaine à été mouvementée avec une gêne au coup de pied et un gros rhume qui m’a rendu aphone.

Dimanche matin, j’arrive à 8h15 dans le gymnase Paul Gauguin de Cordemais, avec la ferme intention de ne pas passer pour un peintre. Je tombe sur Reno l’abeille qui porte fièrement sa doudoune et ses oriflammes aux couleurs de Meltonic. Chuong est déjà au four et au moulin, il coordonne les opérations de main de maitre. Reno me file 2 gels Melto car je suis venu en mode touriste avec mon zizi et mon couteau (expression genrée mais néanmoins tolérée). Petit échauffement, pas de douleur au pied et température extérieure idéale, je suis rassuré. Chuong procède au briefing : « Oyé braves gens, toutes les conditions sont réunies pour une course parfaite, le terrain est sec, il ne pleut pas et la course est complète en termes d’inscriptions ». Et bien, si tout va bien, allons prendre le départ !

Nous sommes 350 inscrits sur le 30km et bizarrement, personne n’ose se positionner en première ligne. Matthias qui a remporté l’épreuve en 1h55 l’an passé est bien là mais tout le monde semble lui laisser la place pour ne pas trop le déranger. Je ne fais pas la cakou (pour une fois) et je reste en deuxième ligne, à l’affût.

Le départ est donné, ça part vite mais comme le terrain est roulant, pas de problème pour rester avec la meute. Assez rapidement, je me retrouve aux côtés de Marine, une athlète locale, copine du fameux Matthias, spécialiste du X-Terra et grande habituée des podiums. Je me sens bien (normal, on vient de partir) mais plutôt que de la doubler, je décide de la jouer tactique et de me caler sur son rythme. Elle est forte, expérimentée, connaît bien le parcours, elle gère sa course. Marine n’est pas seule, elle est accompagnée d’un gars qui se prénomme Marco et qui me semble bien, bien, facile. Le trinôme est constitué, nous allons faire un bout de chemin ensemble.

Les nombreux bénévoles encouragent la locale mais quand ils m’aperçoivent derrière, nombre d’entre eux me reconnaissent et m’encouragent. On en rigole, ça casse un peu notre routine. Je ne sais pas si le terrain est sec mais ce que je sais c’est que j’ai les pieds trempés… Le parcours est vallonné et parfois hostile : eau, pierres, boue, racines, bref, c’est du trail. Aux environs du 18eme kilomètre, Marco perd une chaussure dans la boue, il nous dit de continuer et qu’il nous rattrape. Je décide de jouer mon rôle d’équipier et je passe devant essayant de garder un rythme tempo (je pense que c’était une erreur…). Comme annoncé, Marco revient et reprend la tête du groupe. Marine qui m’a dépanné d’une gorgée d’eau (je suis parti sans rien pensant boire aux ravitos mais sans gobelet, pas de sésame !) me demande si ça va. Je lui réponds que : « jusqu’ici tout va bien… ». Nous dépassons la 3eme féminine qui préfère se ranger sur le bas côté. Au 21ème, je lâche l’affaire et laisse filer mes deux acolytes.

Maintenant, il va falloir se débrouiller tout seul. Je n’ai plus personne en ligne de mire, c’est bizarre comme sensation de se retrouver seul en pleine cambrousse, je n’ai pas l’habitude et du coup je suis très attentif au balisage pour éviter de me perdre. Les gentils organisateurs n’ont rien trouvé de mieux que de nous faire traverser un cours d’eau. 2 options sont proposées, courir dans l’eau ou prendre une corde et le traverser façon Tarzan. Le choix est vite fait et je me transforme avec succès en homme de la jungle. Je gagne deux places mais j’en perds autant sur cette fin de course. Je passe la ligne après 2h32 de course concédant 1’24 à mes partenaires, rien de catastrophique.

A l’heure du bilan, je me classe 62ème et gagne 30 places et 12’ par rapport à ma dernière participation en 2019. La stratégie s’est avérée payante, j’ai bien mal aux jambes, place à la récup avant de repartir vers de nouveaux horizons.

Reno boucle le 18km en 1h46 et se classe en 241ème position, loin devant José resté planté au Guilvinec.

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Corrida d’Issy 2022

Les yeux plus gros que le ventre !

Date :11 décembre 2022
Epreuve :10K
Classement :550ème/2301 (23,90%)
Temps :40’27 »
Taux d’autosatisfaction55%

Pris dans l’euphorie de mon bon semi de Boulogne, je décide de m’inscrire à la Corrida d’Issy pour claquer un beau chrono sur 10k. Histoire de ne pas la jouer petit bras, je fixe l’objo sous les 39’.

Mercredi 7, dernière séance d’allure, je me rends compte que ce sera difficile d’aller chercher les 39’ mais je suis confiant sur un sub 40 comme disent les sportifs confirmés.

Je n’ai pas réussi à choper une place dans les sas préférentiels, je me pointe donc 30’ avant le départ, histoire d’être dans les premiers du sas « ventre mou ». Je discute avec un bénévole qui accepte de me surclasser et me laisse intégrer le sas préférentiel 2, quel fin négociateur je fais, digne des experts du Raid.

Malgré cela, difficile de se frayer un chemin dans les rues étroites isséennes. Je joue des coudes mais constate rapidement que je flirte avec les 4’ au kilo. Au fil du temps, ma montre bip de plus en plus loin du panneau kilométrique, il y a visiblement un écart entre le GPS et les mesures réalisées par les organisateurs. Ça doit venir de Garmin car c’était la même limonade à Boulogne. J’ai fait connaissance avec un autre vieux très sympa avant le départ, il me rattrape, il semble avoir du mal à respirer mais néanmoins, je ne peux que constater qu’il va plus vite et je le laisse filer, je ne le reverrai plus. Je dois me rendre à l’évidence, je ne peux pas aller plus vite, aucune excuse à chercher, j’ignore si le problème est cérébral, musculaire et/ou respiratoire mais c’est comme ça… Les kilomètres s’égrènent, je scrute le chrono et j’essaie de ne pas m’endormir et de relancer, rien n’y fait. J’entame le dernier kilomètre, une petite bosse, la seule du parcours puis l’entrée sur le stade où je donne ce qui me reste d’énergie.

Le chrono est impitoyable, j’ai 28 secondes de trop à ma montre. C’est un échec mais je ne suis pas encore mat, place à quelques jours de repos et en route pour 2023 avec de belles courses et de beaux objectifs.

Pour changer, petite conclusion culturelle avec cette citation de Jean Paul Sartre qui me plait bien : L’homme n’est rien d’autre que son projet, il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est donc rien d’autre que l’ensemble de ses actes, rien d’autre que sa vie.

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Semi-marathon de Boulbil 2022

T’as le melon Joblet !

Date :27 novembre 2022
Epreuve :Semi-marathon
Classement :946ème/8139 (11,62%)
Temps :1h27’14 »
Taux d’autosatisfaction97,5%

Dimanche matin, la voiture est garée, nous sommes à trente minutes du départ quand l’ami Walter me pose cette question : « Tu espères faire moins d’1h30 ? ». Ma réponse ne se fait pas attendre : « Non, je vais faire moins d’1h30 ! ».

Certains trouveront ce comportement prétentieux mais il n’en ai rien, cela montre juste le niveau de confiance qui m’anime au départ de cette 25ème édition du semi-marathon de Boulogne Billancourt.

Cette sérénité, je la dois à plusieurs éléments :

  • Une confiance absolue en Coach Xa
  • Des séances bien hard sur piste où je me suis souvent mis la tronche à l’envers
  • Un mental et un physique optimisés
  • Des chaussures de tricheur avec lamelles carbone (Adidas Adios Pro 3, je les kiffe trop ces shoes !)

Depuis plusieurs jours, je surveille la météo, pluie et froid sont annoncés, que du bonheur ! Je me présente donc à l’entrée du Sas « 1h30 » équipé d’un magnifique poncho en plastique vert. J’analyse mon environnement, il est composé en majorité de coureurs qui semblent confirmés, il y a un meneur d’allure devant et je me dis qu’il ne va pas falloir rester longtemps derrière lui si je veux me donner les moyens de mes ambitions.

Le départ est donné, je trouve le temps long avant de passer la ligne, j’appréhende un peu d’être gêné, je sais qu’il est important de partir vite pour se mettre tout de suite dans le rythme. La circulation est dense dans les rues boulonnaises, je slalome un peu mais c’est très largement supportable. Premier kilomètre, 4 minutes zéro zéro, je suis sur les bases de mon PR de 2012, loin de moi l’idée de le battre mais je me dis juste que je suis en train de me constituer un petit nid de secondes qui me serviront certainement sur la fin.

Le circuit est roulant, je passe le 5km en 20’07, en totale gestion, jusqu’ici tout va bien. Direction le bois de Boulogne, pas le temps de faire du tourisme carioca, le 10km est bouclé en 40’28. Mon chrono bip systématiquement quelques mètres avant le marquage kilométrique, ce qui a pour effet de m’agacer légèrement. Est-ce que les organisateurs ne savent pas mesurer les distances avec précision ou dois-je intenter un procès à Garmin pour m’avoir refourgué une montre GPS dont l’approximation ne peut-être tolérée par un coureur de ma trempe ? Malgré ce fort désagrément, je décide de poursuivre ma route, les faux plats montants de Longchamp et de l’avenue de l’hippodrome ne sont pas du tout de mon goût et je gaspille quelques secondes. 15ème kilomètre, je m’envoie mon deuxième gel, c’est désormais dans la tête que ça se joue, un mec fait le lièvre pour son pote, il est facile le bougre, il lui donne des conseils comme celui d’envoyer dans les « descentes », je m’efforce de les appliquer. Après le 19ème kilomètre, je commence à voir des filles partout, je ne suis pas du tout en train de perdre ma lucidité, c’est juste un concours de circonstances. Deux d’entre-elles me renvoient à mes chères études, la troisième est beaucoup plus charitable et laisse s’exprimer mon égo de mâle dominant (spéciale dédicace à Iron). Je quitte les quais, direction Marcel Samba (comique de répétition), c’est le moment du sprint final, je déconnecte ce qui me reste de cerveau (c’est-à-dire plus grand-chose) et je franchis la ligne d’arrivée sous les hourras de la foule en délire.

Le chrono est à la hauteur de mes attentes : 1h27’14’’, 2ème meilleure perf perso sur la distance, pour trouver mieux, il faut remonter à 2012… Viens alors le temps du sempiternel moment de la comparaison avec mes congénères et mon analyse m’amène à 2 conclusions, le niveau est sacrément relevé sur cette course et j’ai fait une perf tout à fait honorable. 8 minutes gagnées en 14 mois, il n’en faut pas plus pour me motiver à aller chercher un sub 39 à la corrida d’Issy.

Rendez-vous dans 15 jours !

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La Baule 2022

Objectif dépouillage

Date :18 septembre 2022
Epreuve :Triathlon M
Classement :104ème/901 (11,54%)
Temps :2h18’51 »
Taux d’autosatisfaction99,5%
Indice de Performance T2 Area90 (the best ever)

Pour cette course de clôture de la saison 2022, les objectifs partagés avec coach Xa étaient clairs, faire moins de 2h20 et courir les 10k en 42′.

Perso, j’avais aussi 2 autres objectifs : me tirer la bourre avec mes copains stadistes et rattraper le plus vite possible José après la natation pour qu’il perde tout espoir de finir devant moi.

Un morceau de brioche et une banane, collation idéale d’avant course et c’est parti pour le show ! Sur la plage tout le monde se place sur la gauche en regardant l’océan (ou plutôt les magnifiques éoliennes). Je ne comprends pas bien cette stratégie et décide de me placer sur la droite, non pas par conviction politique mais plutôt mathématique, partant du principe que le plus court chemin pour aller d’un point A (en l’occurence la plage) à un point B (la 2nde bouée au large) est la droite. Pas d’autre choix que de se positionner en première ligne, il faut se donner les moyens de ses ambitions.

Le coup de pistolet retentit, je cours vers l’eau comme si celle-ci allait brutalement se retirer, je plonge une première fois, me redresse et remet ça. Il y a du monde, c’est plutôt viril mais ça reste correct, pas de mauvais gestes à déplorer. Le cerveau est en mode off, les bras tournent tels les ailes d’un moulin, les jambes font de la figuration. La première bouée ne sert à rien, bouchon à la seconde, ça passe, idem à la troisième. Il y a plus d’espace, je constate que les nageurs qui m’entourent ont un niveau comparable au mien, je suis à ma place, j’ai plutôt bien négocié le départ mass-start, ça ne devrait pas être trop mal au niveau du chrono. Un peu plus de 26′ pour boucler les 1500m, soit 1’44 au 100, c’est bien. Sensation confirmée lorsque je retrouve Fabrice dans le parc, je le double en T1 mais il repasse devant car je galère à rentrer mes gros pieds de fouteu dans mes escarpins de cyclo. Je rattrape Lyse-Anne sur les premiers mètres du vélo et reviens sur Fabrice.

Je m’installe dans un petit groupe de 4 avec Fabrice, un rennais et un prénommé Arthur. Le rennais est plutôt costaud et emmène la troupe. Rapidement, nous reprenons des concurrents et le groupe s’étoffe pour passer en mode peloton. Dés lors, il y a deux écoles (spéciale dédicace !), ceux qui veulent jouer les héros et les autres. Toute tentative d’échappée serait vouée à l’échec, je reste au chaud dans les roues en attendant que ça se passe et en restant concentré pour éviter écarts et chutes. José s’est fait une place dans le wagon mais malheureusement (pour lui), il ne tient pas l’allure et lâche le train. Les 40km sont avalés en 1h05 à 37,5km/h de moyenne, vive le drafting et les copains !

Il y a du monde à T2 d’autant que je suis en fin de peloton. Je vois Fabrice s’éloigner mais pas de panique, je sais que les jambes sont au rendez-vous ces dernières semaines. Premier kilomètre maitrisé en 4’05, je sens que ça va bien se passer. Je remonte Fabrice au niveau du 3ème kilomètre, une petite tape sur les fesses et je continue mon périple. La prochaine cible n’est plus très loin, il s’agit de Renaud, le coach du Stade Français. Je grapille des mètres mais je n’aurais pas suffisamment de temps pour combler mon retard. Je lui évite donc cet affront, il pourra sereinement poursuivre ses activités de coaching pour la saison à venir. J’ai complètement merdé dans la gestion de mon électronique, montre + compteur vélo, trop dur à gérer pour un benêt comme moi. Du coup, je n’ai aucune idée de mon temps total. Lorsque je passe la ligne et vois 2h18’51 », je suis ravi et lâche un cri de satisfaction. Mon temps CAP est également conforme à mes attentes puisque je fais les 10 bornes en 41’25, soit largement sous les 42′.

Fabrice termine 113ème en 2h20 (la guerre psychologique d’avant course a bien fonctionnée), José 271ème en 2h31, Chuong qui aura cumulé Relai Entreprise, S et M 878ème en 3h52 et Renaud qui sauve sa peau 85ème en 2h17.

Quand mon père m’apprend que je suis 3ème de ma catégorie (les 20-25 ans), je n’en reviens pas et je me vois déjà sur le podium avec la marseillaise qui retentit à fond les ballons. José est au fond du gouffre, il imagine le gonflage de melon qui va s’en suivre et n’assume pas de devoir vivre un tel évènement. Malheureusement (pour moi), les organisateurs ont décidé de ne récompenser que les 3 premiers vétérans toutes catégories confondues (et oui, on est vite vétéran dans ce sport…) je suis donc privé de ce moment de gloire. Peu importe, l’essentiel est ailleurs, encore un bon moment de partage, un beau dépassement de soi et de beaux souvenirs pour les années à venir.

La reine est morte, vive le roi !

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Ironman 70.3 Vichy 2022

Faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux

Date :20 août 2022
Epreuve :Triathlon L
Classement :605ème/2076 (29,14%)
Temps :4h31’47 »
Taux d’autosatisfaction92,5%

Après 3 semaines de vacances/bootcamp à Noirmoutier, j’arrive en pleine forme sur cette course et avec la ferme volonté de réussir une TRES grosse perf.

Vendredi midi, je débarque à Vichy après 6 h de route. Il va me falloir près de 3h pour déposer mon vélo, récupérer mon dossard et les fameux sacs de transitions tueurs de dauphins.

Un triathlon label Ironman c’est un triathlon comme un autre, sauf que ça n’a rien à voir ! Ici tu es un héros, tu es exceptionnel, tu payes cher ton inscription (parce qu’ être un héros, ça se paye CQFD), tu peux acheter plein de trucs utiles ou pas mais siglés Ironman et surtout tu respectes les règles Ironman qui sont au-dessus de tous les règlements fédéraux, directives ministérielles, lois et autres jurisprudences. C’est ainsi que depuis hier une épée de Damoclès plane sur l’épreuve de natation, la qualité de l’eau serait mise à défaut à la suite des orages qui se sont abattus sur la région. Je suis donc l’évolution de la situation sur le seul organe de communication dont la fiabilité et l’indépendance est incontestable : Facebook. J’ai déjà supplié le grand gourou Ironman de ne pas transformer l’épreuve en duathlon en osant un commentaire sur la page Ironman France. Finalement, la sanction tombe, la natation est annulée. Les sujets triathlètes se déchainent sur Facebook mais les hautes instances de la secte ne daignent pas réagir à cette fronde populaire. La natation est annulée et sera remplacée par … rien. Nous partirons directement à vélo, 4 par 4, toutes les 7 secondes, dans l’ordre chronologique des dossards conformément à la décision unilatérale du comité de course.

Une courte nuit dans une chambre réservée sur Airbnb (autre organisation à but non lucratif) très sympathique et c’est parti pour un duathlon de folie.

J’ai le dossard 1907 donc autant vous dire que je ne suis pas prêt de voir la ligne de départ. Je profite de mon temps d’attente pour échanger avec les bénévoles vichyssois et quelques participants. Je croise ainsi Edouard (ex collègue de boulot qui m’a mis la misère lors du dernier semi de Paris, 1h25, ça cavale !) et à qui j’ai bien l’intention de mettre une rouste. Laurent, un partenaire du Stade Français dont j’ai fait la connaissance hier vient à ma rencontre et me demande si « par hasard », je n’aurai pas une deuxième paire de chaussures de vélo car il a oublié les siennes. Partagé entre le dédain (mon trait de caractère principal parait-il) et l’envie d’éclater de rire, je reste stoïque et lui répond que là, maintenant, tout de suite, ben non… Ca ne le bouleverse pas, il est totalement zen et va donc parcourir les 90km de vélo avec de magnifiques snickers Nike (ce qui ne l’empêchera pas de me coller 4′ dans la face).

8h15, c’est enfin mon tour de partir, ma stratégie de course a été établie hier avec mon coach chéri, les consignes sont claires :

Coach Xa : Bon, sur le vélo, tu fais ce que tu peux dans ce beau merdier mais derrière tu essayes de faire un beau semi. Tu pars entre 4’20 et 4’30 au kilo et tu vois combien de temps ça tient. 

Antoine : Et après ?

Coach Xa : Ben tu te démerdes ! 

Antoine : Ah, ok !

Ce qui est bien en partant si tard c’est que tu doubles à max et donc c’est plutôt bon pour ton moral. Ce qui est moins bien c’est que tu ne peux te fier qu’à toi car il n’y a absolument aucune homogénéité dans les niveaux. Bref, j’alterne les dépassements et les coups de vent quand des mecs me doublent avec leurs avions de chasse parfois équipés de roues lenticulaires.

Le parcours n’est pas spécialement roulant, il y a quand même un peu plus de 1000m de D+ mais ça passe plutôt bien. J’essaye de prendre la position aéro chaque fois que le terrain s’y prête. Au bout de 2h47, je vois le bout des 87km.

Ma T2 est « posée », j’ai fait le choix de garder mes runnings habituelles plutôt que celles équipées de freelace, il n’y a pas le feu au lac et ce temps de laçage est aussi un temps de récupération.

C’est maintenant que ça se joue, je m’élance à un rythme soutenu et repars dans ma quête du grattage de places. Au bip du premier kilomètre, je suis en 4’17, je suis dans la mise en œuvre de la stratégie définie, advienne que pourra. Je ne me fais quasiment pas doubler, je suis à l’aise même si je sais que ça ne va pas durer jusqu’à la ligne d’arrivée. Je puise dans mon mental pour trouver des images positives capables de booster mon envie, ça marche plutôt bien. Ma course à pied se décompose en 3 étapes : le départ en fanfare pour le premier tiers, la lutte pour rester sous les 5’ dans le second et la limitation des dégâts dans le 3ème. Je cours mon semi en 1h41, soit en 4’49 au kilo, ça fait longtemps que je n’ai pas couru aussi vite, l’objectif est atteint, je peux savourer mon plaisir. Temps final, 4h31 et une 605ème place qui me classe dans le premier 1/3. Et Edouard ? Je lui ai mis 14’ dans les dents au total et surtout 30’’ en cap, ça lui apprendra à respecter les anciens !

A peine arrivé à la voiture Xa m’appelle pour me féliciter. L’atteinte de cet objectif est le fruit d’une confiance totale et d’une excellente collaboration dans un esprit on ne peut plus amical. Merci mec pour tes conseils et ton professionnalisme, c’est un travail d’équipe qui paye ! Faire les choses sérieusement, sans se prendre au sérieux, c’est une philosophie partagée et c’est un vrai plaisir de réaliser sa passion dans ces conditions.   

Prochain rendez-vous le 18 septembre à la Baule pour une course « à la maison » avec la famille, les potos, des stadistes, l’océan et du triathlon à gogo, bref, que du plaisir !  

Je serai prêt !

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Triatbreizh 2022

Date :24 juillet 2022
Epreuve :Triathlon L
Classement :140ème/341 (41,05%)
Temps :5h16’02 »
Taux d’autosatisfaction80%

Départ de Chaville vendredi aprem, pause à Nantes et départ samedi midi pour Inzinzac Lochrist ( ça ne s’invente pas). L’ambiance est champêtre, quelques vélos sont déjà dans le parc et une charmante petite rivière nous invite à la baignade. Je réalise les formalités administratives, dépose mon bike (on inclue des anglicismes dans notre langage quand on est un Triathlete branché) et je me mets à l’ombre pour attendre Karine et Chuong. Les cordemaisiens ne tardent pas à me rejoindre et rapidement nous organisons notre soirée.

Celle-ci n’est pas des plus dingos, nous dînons au Tohu-bohu, la fameuse pizzeria d’Hennebont avant de nous rendre au magnifique Ibis budget de la même commune. La chambre est d’une grande sobriété et me rappelle celle de la caserne de l’Ecole d’Application du Train de Tours que j’ai occupée dans les années 90.

Dimanche 24 juillet, réveil à l’aube, petit déjeuner dans le hall de l’hôtel puis direction le site de départ. Nous sommes près de 350 inscrits, les filles partent 10’ avant, la calme rivière se transforme en eaux vives, les fauves sont lâchés ! Comme d’habitude, je pars devant, c’est le grand luxe, pas une gêne, j’ai l’impression d’être seul dans ma ligne d’eau, que du bonheur. Difficile de se perdre, c’est tout droit pendant 1km puis demi-tour avant de revenir à la case départ. Les plus scientifiques d’entre-vous auront remarqué que 1+1+0,5 tour ne peut pas faire 1,9. Tout juste Auguste, il y avait 2,2km de nat. CQFD.

Après 40’ d’échauffement, il est temps d’entamer le plat de résistance, le vélo est donné pour 90km et environ 1000m de D+ ( dénivelé positif pour les béotiens). Je prends mon temps à T1, j’enfile des chaussettes et embarque un kit de réparation et c’est parti mon Kiki. Pour vous représenter le parcours, c’est assez simple, pensez aux montagnes russes également appelées grand huit il me semble (amis forains n’hésitez pas à me contredire si je me trompe). Le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas monotone, je trouve encore le moyen de jouer au justicier avec des mecs qui draftent a tout va : « Hey les gars, c’est pas une cyclo ! ». Certainement ce besoin refoulé de faire régner la loi et le fait que je n’ai jamais eu la chance d’intégrer une milice de quartier chargée de faire régner ordre et silence pour le bien-être de mon voisinage reconnaissant (rêve américain, quand tu nous tiens !). Passé cet épisode Bronsonien, je continue à appuyer sur les pédales. Au kilomètre 70, je me retrouve seul dans une belle descente, au pied de celle-ci, une nationale et un virage à 90 degrés, j’aperçois des voitures sur la nationale et cherche le bénévole qui va les arrêter. En un fragment de seconde, je comprends qu’il n’y a pas de bénévole, j’enclenche le freinage d’urgence mais trop tard, je suis déjà au croisement. Heureusement, le véhicule m’a vu arriver pleine balle et à également freiné. Je passe sans encombre mais avec une belle frayeur. Le résultat du vélo est plutôt bon car je termine les 87km et 1113m de D+ en 2h44 avec une vitesse de croisière de 31,7km/h.

C’est maintenant l’heure des braves, il va falloir s’envoyer un semi. Les organisateurs à la tête desquels on retrouve un certain Sylvain Sudrie, ex-star du triathlon LD a eu la bonne idée de tracer un circuit en bord de rivière et à l’ombre, sous forme d’aller-retour. Je suis bridé à 12km/h, pas la force d’aller plus vite, je m’en contente et me focalise sur le fait de rester régulier et de maintenir ma motivation. Je croise régulièrement Lou qui va chercher une place sur le podium et son papa qui tel un zombie file vers sa destinée. Julie que j’avais sermonnée sur le vélo car elle grimpait en 53-11 et manquait quelque peu de vélocité (humour cycliste !) est également dans cette grande farandole des coureurs à pied. Après 1h43, les 20km sont derrière moi, je boucle l’épreuve totale en 5h16, soit une 140ème position sur une course où le niveau moyen me paraît plutôt très élevé. On remet ça dans 4 semaines mais dans de nouveaux paysages. D’ici là, place aux vacances !

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Triathlon M du plan d’eau du Canada

Date :3 juillet 2022
Epreuve :Triathlon M
Classement :74ème/348 (21,26%)
Temps :2h34’22 »
Taux d’autosatisfaction99,5%

Pour se rendre à ce magnifique triathlon, pas besoin de réserver un vol sur Air Canada, il suffit de prendre sa voiture et en 1h15, vous voilà arrivé à Beauvais.

Il est donc 11h15 lorsque je gare mon char à proximité du dit plan d’eau. 15’ de marche pour récupérer mon dossard et prendre connaissance des lieux et dernières consignes.

A retenir :

  • Natation : 1 rectangle qui se termine avec un virage à 180 degrés dont je ne perçois que moyennement l’intérêt. La combi est autorisée.
  • Vélo : No drafting, 3 boucles avec 1 bosse sur 500m, pas de danger à signaler mais un petit vent de face sur la première partie.
  • Cap : 2 tours du plan d’eau sur chemin de terre, avec des petits « vire-vire », pas beaucoup d’ombre mais la chaleur devrait être supportable.

Retour au parking pour m’installer sous un érable et ingurgiter une délicieuse salade de riz confectionnée par mes soins. J’ai longtemps hésité avec une poutine (rien à voir avec le méchant Monsieur russe…) mais finalement la raison l’a emporté.

13h00, je rentre dans le parc à vélo. Je suis à quelques emplacements d’Igor, le stadiste qui a remporté le S de Versailles il y a quelques semaines, certainement un signe… Bizarrement, je ne ressens pas de stress, je suis même plutôt serein.

13h50, échauffement express dans l’eau, à température parfaite (autour de 21 degrés) puis retour sur la terre ferme pour un départ Mass Start comme je les aime !!! Aux avants postes avec Christophe (qui sortira 8ème de l’eau et me collera plus de 5’ pour la blague), je pars comme un dératé dés le coup de pistolet tiré.

Dans l’eau, pas de présence de baleines, tout se passe formidablement bien, je ne suis jamais gêné, je vais même chercher le contact pour profiter de l’aspiration d’autres nageurs, j’ai de bonnes sensations, je rattrape rapidement les dernières féminines parties 5’ avant, bref les 1500m passent à vitesse grand V et je sors de l’eau frais comme un gardon en 29’, 81ème.

Transition expresse en 1’16 et c’est parti pour 40km de vélo. C’est ici que les choses sérieuses commencent ! Depuis ma mésaventure vendômoise où je m’étais fait littéralement EXPLOSER j’ai fait quelques ajustements.

  1. Changement de vélo et reprise de mon bon vieux Cervélo P3
  2. Achat de nouvelles roues Campagnolo Bora (une tuerie !)
  3. Entraînement vélo avec respect strict des consignes du coach
  4. Grosse, grosse, motivation pour remettre les pendules à l’heure

Je galère un peu à enfiler mes chaussures sur le vélo, la faute à mon coup de pied de footballeur qui peine à rentrer dans ces ballerines. Sabine en profite pour me doubler et m’encourage au passage. Chaussures au pied, je rentre dans le game, en position aéro, je retrouve Sabine, l’encourage à mon tour et file vers mon destin : « Tous les bouffer ! ».

Je rattrape pas mal de monde, ce qui est bon signe, sachant que j’ai plutôt bien nagé, la silhouette de Coumba se profile, échange d’encouragements et ça continue.

Je double des mecs qui quelques instants plus tard reviennent au gré d’un drafting pas joli, joli. Ca me gave mais je n’en fais pas une affaire d’état. Dans le 2nd tour, ça bouchonne un peu et il devient difficile de s’extirper d’un groupe d’une petite dizaine de coureurs. Je veille à bien me détacher pour ne pas me faire cartonner, ce serait vraiment débile.

Le 3ème passage de la côte fait son effet et je me retrouve esseulé, je termine donc sans stress la partie vélo que je boucle en 1h16, à plus de 33km/h, 16 places de gagnées, 76ème temps. Tout est dit !

C’est bien beau de faire le mariolle à vélo mais maintenant, il va falloir courir. Transition en moins de 2’ et roule ma poule ! Je me cale autour de 4’40 au kilo, c’est une allure qui me va bien et que je pense être en capacité de tenir sur la distance. Toujours pas de traces de caribous. Je croise Damien à la fin de la première boucle, il n’est pas loin et sa foulée n’est pas aussi aérienne qu’à l’habitude (il sort d’une opération du genou…). Je me dis que j’aimerais bien le rattraper mais la priorité est surtout de bien se gérer, pas question de se mettre en sur-régime avec le risque d’exploser par la suite. Je sais qu’il n’est pas loin mais je ne l’ai jamais en ligne de mire, je me dis qu’il ne doit pas faiblir et je reste concentré sur ma course. Au 9ème kilomètre, tabernacle, j’aperçois mon Damien, j’ai repris du terrain mais pas suffisamment, c’est désormais trop tard, je serai 4ème stadiste à 30 secondes de l’intéressé.

Je passe la ligne après 2h34 d’effort, en 74ème position, j’ai perdu 9 places en cap malgré une bonne gestion. Je suis très content de ma course et de l’homogénéité de mes performances qui reflètent bien mon niveau actuel.

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