Ambiance X-Terra

Date : | 5 février 2023 |
Epreuve : | Trail 30km |
Classement : | 62ème/296 (20,94%) |
Temps : | 2h31’59 » |
Taux d’autosatisfaction | 92% |
Pour cette 7ème édition du Cormaris Trail, j’ai opté pour l’épreuve reine, le 30km. La semaine à été mouvementée avec une gêne au coup de pied et un gros rhume qui m’a rendu aphone.
Dimanche matin, j’arrive à 8h15 dans le gymnase Paul Gauguin de Cordemais, avec la ferme intention de ne pas passer pour un peintre. Je tombe sur Reno l’abeille qui porte fièrement sa doudoune et ses oriflammes aux couleurs de Meltonic. Chuong est déjà au four et au moulin, il coordonne les opérations de main de maitre. Reno me file 2 gels Melto car je suis venu en mode touriste avec mon zizi et mon couteau (expression genrée mais néanmoins tolérée). Petit échauffement, pas de douleur au pied et température extérieure idéale, je suis rassuré. Chuong procède au briefing : « Oyé braves gens, toutes les conditions sont réunies pour une course parfaite, le terrain est sec, il ne pleut pas et la course est complète en termes d’inscriptions ». Et bien, si tout va bien, allons prendre le départ !
Nous sommes 350 inscrits sur le 30km et bizarrement, personne n’ose se positionner en première ligne. Matthias qui a remporté l’épreuve en 1h55 l’an passé est bien là mais tout le monde semble lui laisser la place pour ne pas trop le déranger. Je ne fais pas la cakou (pour une fois) et je reste en deuxième ligne, à l’affût.
Le départ est donné, ça part vite mais comme le terrain est roulant, pas de problème pour rester avec la meute. Assez rapidement, je me retrouve aux côtés de Marine, une athlète locale, copine du fameux Matthias, spécialiste du X-Terra et grande habituée des podiums. Je me sens bien (normal, on vient de partir) mais plutôt que de la doubler, je décide de la jouer tactique et de me caler sur son rythme. Elle est forte, expérimentée, connaît bien le parcours, elle gère sa course. Marine n’est pas seule, elle est accompagnée d’un gars qui se prénomme Marco et qui me semble bien, bien, facile. Le trinôme est constitué, nous allons faire un bout de chemin ensemble.
Les nombreux bénévoles encouragent la locale mais quand ils m’aperçoivent derrière, nombre d’entre eux me reconnaissent et m’encouragent. On en rigole, ça casse un peu notre routine. Je ne sais pas si le terrain est sec mais ce que je sais c’est que j’ai les pieds trempés… Le parcours est vallonné et parfois hostile : eau, pierres, boue, racines, bref, c’est du trail. Aux environs du 18eme kilomètre, Marco perd une chaussure dans la boue, il nous dit de continuer et qu’il nous rattrape. Je décide de jouer mon rôle d’équipier et je passe devant essayant de garder un rythme tempo (je pense que c’était une erreur…). Comme annoncé, Marco revient et reprend la tête du groupe. Marine qui m’a dépanné d’une gorgée d’eau (je suis parti sans rien pensant boire aux ravitos mais sans gobelet, pas de sésame !) me demande si ça va. Je lui réponds que : « jusqu’ici tout va bien… ». Nous dépassons la 3eme féminine qui préfère se ranger sur le bas côté. Au 21ème, je lâche l’affaire et laisse filer mes deux acolytes.
Maintenant, il va falloir se débrouiller tout seul. Je n’ai plus personne en ligne de mire, c’est bizarre comme sensation de se retrouver seul en pleine cambrousse, je n’ai pas l’habitude et du coup je suis très attentif au balisage pour éviter de me perdre. Les gentils organisateurs n’ont rien trouvé de mieux que de nous faire traverser un cours d’eau. 2 options sont proposées, courir dans l’eau ou prendre une corde et le traverser façon Tarzan. Le choix est vite fait et je me transforme avec succès en homme de la jungle. Je gagne deux places mais j’en perds autant sur cette fin de course. Je passe la ligne après 2h32 de course concédant 1’24 à mes partenaires, rien de catastrophique.
A l’heure du bilan, je me classe 62ème et gagne 30 places et 12’ par rapport à ma dernière participation en 2019. La stratégie s’est avérée payante, j’ai bien mal aux jambes, place à la récup avant de repartir vers de nouveaux horizons.
Reno boucle le 18km en 1h46 et se classe en 241ème position, loin devant José resté planté au Guilvinec.



