Challenge Fréjus Format L

Je déclare ouverte la saison de Triathlon 2023

Date :12 mai 2023
Epreuve :Half Ironman (L)
Classement :153ème/335 (45,67%)
Temps :5h40’42 »
Taux d’autosatisfaction95%

Colis suspect à Auber, mon RER est à l’arrêt en gare de Nanterre. Aucun doute, c’est un signe du destin, si je rate mon train, c’est que c’est écrit et que ce Challenge L Fréjus ne me veut pas. Mais non, suis-je bête ? C’est un complot, on veut me nuire et m’empêcher de me rendre à une course où la victoire m’est promise ! Le binôme Fabrizio et Pedro (les prénoms ont été volontairement anonymisés pour m’éviter de terribles représailles) sont sûrement à l’origine de cet incident. Malheureusement pour nos deux brigands, le plan est déjoué par les forces de Police parisiennes qui font honneur à leur réputation. Le RER reprend sa route et j’arrive à attraper mon train à la volée. Fréjus, j’arrive !

Samedi après-midi, je dépose mon attirail à l’hôtel Les Palmiers, adresse tout à fait recommandable, et file à la base nature François Léotard pour retirer puce et dossard. 17h, j’assiste à la première étape de la D1 de Triathlon. C’est vraiment un autre monde, les mecs sont des champions hors-normes, l’intensité est totale sur toutes les disciplines. Le taulier Mario Mola remporte l’étape en individuel et place son équipe de St Jean de Monts Triathlon sur la plus haute marche du podium.

Dîner en tête à tête avec l’ami Lionnel, je démonte le plat de Carbonara. Au lit à 21h et dodo jusqu’à 5h pour attaquer les choses sérieuses.

6h, j’arrive dans le parc à vélo, nous sommes rangés par équipe, je retrouve donc mes coéquipiers stadistes et le coach Renaud. Chacun prépare méticuleusement ses petites affaires. Fabrizio tourne en boucle sur sa tenue vestimentaire (coupe-vent, manchettes, j’ai plus rien à me mettre…), je peaufine mon maquillage avec une superbe crème solaire indice de protection 50, ce qui me vaut les moqueries de certains de mes camarades.

Sur la plage, je m’interroge sur l’intérêt d’aller « goûter » l’eau. J’y vais, j’y vais pas, finalement, j’y vais. Bonne surprise, les 17 degrés annoncés passent crème, avec la combi, on est même mieux dans l’eau que dehors. Les hommes Pro partent suivis par les femmes Pro et enfin, les gueux s’élancent ! Exceptionnellement, je manque d’ambition et me contente de la seconde ligne. Erreur fatale, ma mise à l’eau est pourrie, même si nous ne sommes que 300, je prends et donne des coups, le plaisir n’est pas là, je ne suis pas dans ma course. Au fil de l’eau, la situation s’éclaircie, je pose ma nage mais je peine à me situer, sortie à l’australienne et c’est parti pour une seconde boucle. Première bouée et paf, le soleil pleine tronche, je fais pour le mieux et termine avec un goût amer d’inachevé.

Transition 1 sans aucune pression, je prends le temps d’enfiler des chaussettes et je privilégie le confort en gardant mes chaussures de route plutôt que les traditionnelles chaussures de triathlon.

Dès les premiers coups de pédales, la motivation est de retour. Le P3 répond bien, la vitesse et les watts sont encourageants, mon objectif est bien intégré, aller chercher les plus de 200 Watts NP. Le col du Bougnon passe comme une lettre à la poste ou un email via hotmail. Je rattrape Pedro aux environ du premier tiers de course, il me dit être surpris que j’arrive si tard et me demande si j’ai fait 3 tours en natation. La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe, je ne relève pas l’agression et je poursuis mon petit bonhomme de chemin. La route est ouverte à la circulation, je me retrouve bloqué derrière une file de voitures, ce qui m’empêche de profiter d’une belle descente. D’autres concurrents prennent le risque de slalomer entre les voitures, très peu pour moi. Je laisse filer un petit groupe et me retrouve esseulé, difficile de garder la motivation quand on n’a personne en ligne de mire. Le parcours est exigeant avec une succession d’ascensions, courtes, pas très dures mais incessantes. Heureusement, mon vélo passe bien en côte et c’est même là où je suis le plus efficace. Dans les derniers kilomètres, trois concurrents reviennent sur moi. Je prends le train, dans le respect des règles du drafting, et termine avec un regain d’énergie.

J’arrive néanmoins en T2 avec la sensation que la course à pied va être compliquée. Je ne traine pas dans l’aire de transition, je me coiffe d’une magnifique casquette blanche, je chausse mes runnings et c’est parti mon kiki.

1er kilomètre en 4’40, le second en 4’37, le circuit est totalement plat, je laisse mes s’exprimer. Assez rapidement, je suis plus autour de 4’50, je me fixe pour objectif de ne pas dépasser les 5’, je tiens le rythme jusqu’au 17ème, les quatre derniers étant plus difficiles. Renaud, le coach du Stade m’encourage et teste ma lucidité avec cette question piège : « C’est qui le plus beau ? ». Ma réponse fuse : « C’est moi le plus beau ! ». Lucidité et modestie resteront à jamais mes premières qualités.

Je passe la ligne en 5h40, en 153ème position, avec la sensation d’avoir tout donné.

Xavier m’avait fixé les objectifs suivants :

  • Rouler à plus de 200 W (NP), j’ai roulé à 205 W
  • Courir le semi en 1h40, je termine en 1h40’18

Ce n’est pas la première fois qu’il fait ce type de pronostic, soit il a des dons de voyance, soit il commence à vraiment bien me connaître. J’ai ma petite idée sur la question…

Cette course est un peu spéciale car nous n’étions pas nombreux mais le niveau était sacrément relevé avec la présence d’une trentaine de PROS dont un Champion du Monde Ironman et 70.3, Sebastian KIENLE (4ème), des français renommés Cyril VIENNOT (2ème) et Romain GUILLAUME (10ème), un nouveau venu Cédric LUDET (8ème) mais aussi un cycliste de la FDJ en reconversion Anthony ROUX (7ème), sans oublier bien sûr le vainqueur Bart AERNOUTS, 2ème à Kona en 2018 et vainqueur de plusieurs Ironman dont Nice en 2014.

Côté Stade Français, nous avions aussi notre PRO avec Kevin MAUREL qui pour sa première en Rouge et Bleu se classe 5ème, performance plus que remarquable. Les féminines étaient aussi bien représentées avec Aurélie, nouvelle stadiste qui me met un tour dans les dents à pied et se classe 77ème devant 2 PRO svp, Maëlle et Laurine ne sont pas loin derrière elle. Pedro, Matthieu et Fabrizio ont également fièrement défendu nos couleurs.

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