Semi-Marathon de Vincennes 2023

Vive le Sport !

Date :22 octobre 2023
Epreuve :Semi-Marathon
Classement :332ème/4952 (6,70%)
Temps :1h26’43 »
Taux d’autosatisfaction95%

Vendredi soir, invitation au Stade de France pour voir les Blacks donner une fessée aux Argentins, il est déjà loin le temps du triomphe en Coupe du Monde de foot !!!

Samedi, 4h dans les transports en commun pour visiter Paris d’Ouest en Est puis invitation au Parc des Princes pour voir la bande à Kiki mettre une rouste à des Strasbourgeois malchanceux.

Dimanche matin, nous sommes toujours dans le haut niveau puisque je participe au semi-marathon de Vincennes. A peine arrivé sur site, je suis conforté sur ce point quand je croise l’ami Juju et Anaïs, il y a du champion dans le bois ce matin ! Fort de mon dossard -1h45 transformé en -1h30 grâce à mon éblouissante performance Boulonnaise de 2022, qui est encore dans toutes les têtes, je rentre dans le Sas des presqu’élites sous le regard médusé de mes camarades. Je retrouve Renaud, un stadiste qui a écumé tous les triathlons de la planète ces derniers mois. on échange quelques banalités et il m’indique son objectif, autour de 1h17/18. La guerre psychologique a démarré, je joue ma pleureuse lui indiquant que je suis en phase de prépa, que ce n’est pas vraiment mon objectif cette course, que le parcours n’est pas fait pour mon gabarit, que je réussi rarement les jours pairs, que je n’ai pas très bien dormi ces dernières nuits, que je ne suis pas sûr que le mélange pâtes aux truffes/mousse au chocolat soit le meilleur dîner d’avant-course et surtout, surtout, que nous sommes facilement à 2 degrés sous la température extérieure qui est la plus propice à mon atteinte de performance. Du coup, viser 1h30 me parait déjà ambitieux, d’ailleurs c’est ce qu’a prévu mon coach Xavier la Science.

Sur ces bonnes paroles, Renaud comprend qu’il a déjà perdu assez de temps avec un looser de ma trempe et il file se placer en tête de sas. Anaïs le remplace et vient me faire la causette pendant les 10 minutes de retard liées à un bouchon au niveau de la consigne bagages.

Une fois les problèmes logistiques réglés, le départ est enfin donné. Dés les premières foulées, je comprends qu’il vaut mieux laisser filer Anaïs. Mon objectif étant d’1h30, je dois être en 4’16 au kilo, sur les premiers kilomètres, je suis 10 secondes sous l’objectif et les sensations sont plutôt bonnes. Je décide de garder le rythme et on verra bien si ça tient. Je me retrouve rapidement derrière deux filles qui vont bon train et dont l’une des deux semble être connue de tous les spectateurs qui l’encouragent avec ferveur.

Après une première boucle, on repasse à proximité du départ, Magali est parfaitement postée pour photographier et encourager le coureur du dimanche, j’ébauche un sourire en guise de remerciement.

Au onzième kilomètre, les filles marquent le pas et j’accroche un autre groupe de costauds qui parlent chaussures :

– T’as testé la 8 ? Elle est mieux que la 7 ?

– Non, c’est juste la couleur qui change

– Ah, ok, c’est cool, tu viens de me faire économiser 250€

Et sinon, ça vous dérange si je suis au seuil ? Ca vous dirait pas de me respecter et de faire comme si vous étiez un peu essoufflé ?

Après le groupe shopping, je tombe sur des costauds en prépa pour le marathon de Valencia. Les mecs sont très à l’aise, ils parlent aussi mais sont concentrés et annoncent la couleur : « ici ça va monter sur 1,5km, c’est pas le moment de se griller, bon, maintenant, si vous êtes en jambes, vous pouvez dérouler sur les 3 derniers kilomètres… ». Je m’accroche un moment mais je dois les laisser filer malgré le dérapage non contrôlé d’un des leaders qui termine son virage à plat ventre au milieu des feuilles et grains de sables. Je reste en contrôle jusqu’au dernier kilomètre et je décide ensuite de lâcher les chevaux, terminant sur un joli 3’51 que j’ai généralement du mal à réaliser à l’entraînement.

Je passe la ligne en 1h26’50, le chronométreur officiel retiendra 1h26’43, c’est mon deuxième meilleur temps sur la distance, il faut remonter à 2012 pour trouver meilleur chrono. Je ne peux donc qu’être satisfait, d’autant plus que je n’ai été en souffrance que sur le final. J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à courir sur ce parcours boisé à 95%. Avec un peu moins de 5000 finishers, cette course reste à taille humaine et c’est aussi appréciable.

Juju pas dans la forme de sa vie fait une néanmoins belle 32ème place en 1h15, Anaïs boucle la course à 15km/h de moyenne et Renaud respecte son plan de course en 1h18. Je suis le plus nul de la bande mais c’est déjà une grande fierté que de pouvoir les côtoyer !

Direction la Manufacture de Sèvres pour dévorer Burger et Cheese Cake, il faut bien reprendre les 1400 kcal brulées ce matin !

Rendez-vous dans un peu plus d’un mois pour de nouvelles aventures !

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