Maratona di Roma

La vita è bella

Date :17 mars 2024
Epreuve :Marathon
Classement :1276ème/18192 (7,01%)
Temps :3h18’42 »
Taux d’autosatisfaction90%

Après Valencia en décembre, j’ai tout de suite eu envie de planifier un autre marathon. La facilité aurait été de repartir sur Paris, d’autant plus qu’en cette année olympique il y en aura deux (avril et août) mais la facilité n’est pas dans mon ADN (LOL). Influencé par Xavier qui m’incitait à choisir une destination plaisir, Rome s’est tout de suite imposée comme une évidence. Rome est une ville que j’adore, après un passage au début des années 2000, j’y étais retourné l’an passé avec le même plaisir. L’ambiance, les monuments, la bouffe, tout me plaît dans cette ville qui est selon moi une des rares à égaler Paris. Son marathon programmé à la mi-mars en faisait donc la course idéale. 

Sans véritable préparation spécifique mais sur la base du volume engrangé cet hiver, j’allais prendre part à cette épreuve avec l’envie de me faire plaisir et néanmoins de « faire la course ». Faire plaisir sur un marathon, je reviendrai sur ce point… 

Départ de Paris vendredi matin, découverte de l’hôtel, premières Carbonara, retrait des dossards à Pétaouchnok, comme souvent puis dîner dans une bonne trattoria le plan se déroule sans accroc. 

Samedi matin, échauffement dans les quartiers Nord au départ de la Piazza del Popolo puis vagabondage entre la Villa Borghese, la Piazza Navona et Campo di Fiori. Le temps de voir les français dompter les anglais lors de la dernière journée du tournoi des six nations et au lit avant ce qui s’annonce comme une longue journée.

Dimanche matin, 6h30, respect du protocole de préparation, métro, passage devant la fontaine de Trévi et direction le départ. Les indications sont claires ; toutes les entrées s’effectuent de la Piazza Venezia ; ce qui signifie que nous sommes face à : « un immense bordel ! ». Les accompagnateurs sont autorisés, tout le monde passe au milieu des camions consignes même si on ne souhaite rien déposer, puis nouveau stop face aux accès aux toilettes chimiques, bref, après 30’, on accède enfin aux différents sas et c’est alors que je rejoins mes petits copains couleur orange (ne manque que le bordeaux pour être totalement couleur locale). Finalement, il ne reste qu’une petite quinzaine de minutes à patienter et à 8h30, c’est parti ! Les plus de 18.000 coureurs s’élancent face au Colosseo (Colisée pour les non-bilingues). L’ambition est claire et annoncée par l’organisation : « run like a gladiator, celebrate like an emperor ». Prendre du plaisir je vous dis ! Premier kilomètre dans les talons, les rues ne sont pas assez larges pour accueillir autant de combattants. Rapidement, ça se dégage, je prends mon rythme de croisière entre 4’25 et 4’35 au kilomètre, ça tiendra sur 24 kilomètres. Le premier gros choc émotionnel se produit face à la basilique St Pierre quand nos pas sont rythmés par une fanfare militaire. L’arrivée sur le Stadio Olimpico est également un moment spécial pour l’amoureux de foot que je suis. La Roma est un de mes clubs favoris et je ne peux m’empêcher de penser au formidable joueur qu’était Francesco Totti.

Du 25eme au 34eme, je suis entre 4’40 et 4’50, les quadris se font moins efficaces et se durcissent. Du 35eme au 38eme je vais toujours a plus de 12km/h mais l’omni présence des pavés dans le Rome historique ne me facilite pas les choses. Côté décor, par contre, c’est un musée à ciel ouvert, nous passons partout où les infrastructures routières le permettent.

Du 39eme à l’arrivée, je baisse d’un cran et déborde légèrement des 5’ au kilo. En ingurgitant mon dernier gel, je zigzague quelque peu, un mec, genre Materrazi, avec la musique dans les oreilles semble dérangé par celà, je le remets à sa place d’autant plus facilement qu’il n’entend rien et qu’il ne parle certainement pas le français. Il est passé à quelques centimètres du coup de boule dans le thorax. La sono balance Ti amo, au cas où certains auraient oublié où nous sommes. Mon GPS est toujours en avance sur le kilométrage officiel, ce n’est pas très motivant mais c’est habituel. Plutôt que de sprinter comme un dératé pour offrir mon corps aux lions certainement parqués sur la ligne d’arrivée, je décide de garder quelques forces et surtout de profiter du moment dans un environnement si majestueux. Il m’aura fallu 3h18 pour venir à bout de ce marathon et pas toujours dans le plaisir mais je garderai néanmoins un excellent souvenir de cette course. Après la ligne d’arrivée, un gladiateur italien m’adresse un large sourire et me tend son poing au nom de l’amitié des peuples. Je l’ignore et lui demande s’il sait comment on rebouche une bouteille de Champagne ? Il me répond par la négative et je lui rétorque de demander au footballeurs italiens de l’Euro 2000 (pour les ignorants, nous avions égalisé en toute fin de match avant de remporter le titre). Mais non, je déconne, je lui rends son sourire et tape amicalement dans son poing !!!

Pour l’après-course, quoi de mieux qu’un bon déjeuner chez i Massimi et un As Roma vs Sassuolo, dans un magnifique Stadio Olimpico, plein comme un œuf (plus de 66.000 personnes), dans  une ambiance familiale et magnifique. Je suis comme un môme, les locaux remportent le match 1-0 grâce à un but de Pellegrini le digne héritier de Totti et De Rossi. Plus que 9 journées à tenir et la Roma décrochera son ticket pour la prochaine  Champions League ! 

Merci à Magali pour avoir réussi à me capter aux 13ème, 34ème kilomètre et pour m’avoir accompagné au cours de ce long week-end plutôt éloigné de la Dolce Vita mais quand même (je l’espère) très sympa ! ;O)

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